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Chanson composée par les poissardes de la Halle 1785


1
Ce Daufin qui vient d'naquir
Nous donant d'quoi ns'y attendre
Son retard nous f'soit languir
Mais nous n'perdrons rien pour attendre
Dam c'est q'pour faire un fils d'Roi
Faut s'y prendre à plus d'une fois. (bis)

2
De not' gran Roi Louis
Ça chatouille les entrailles
Il aim' mieux avoir un fils
Que l' gain de douz' batailles
C'est que la tendress' du cœur :
Sié bien au métié d'un vainqueur. (bis)


3
Grand merci au Roi divin !
V'là c'qu'on appel' un brav' home ;
Vous, vot' femme et l' vin
Je vous aimons faut savoir come.
Si fallait l'prouver, morbleu,
J'vous ferions, perguié, voir beaujeu (bis)


4
Hé ! c'est égau de souffrir
Quand on est payé d'ses peines.
C'est avec plaisir
Vient d'accoucher notre grand' Reine.
Etre maman d'un héro
Tourne les douleurs en zéro. (bis)

5
J'ador' Dieu. - Viv' un garçon,
J'en aimons pas moins la fille ;
Mais c'est qu' toujours un timon
Fait bien d'l'efet dans un' famille ;
L' clair de lune nous fait plaisir
Mais faut l' soleil poir tout mûrir. (bit)


6
Le commissaire du carquier
Nous mettra guère à l'amende ;
J'nous f'rions pas prier
Je ferions u-ne autre offrande :
Quand un' chandell' vaudrait cinq sous
J' l' alum'rions parles deux bouts. (bis)


7
L' Roi, la Reine é l' Daufin
Escusés nous d'not' harangue
Y rions pas la parol' en mains
Comm' si j'étions des mètress' langues
Si l'discour n'est pas d' valeur
Il est sagregué d'un grand coeur. (bis)
 
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Sur l'air -. Catiau dans son galetas
1785
Royaliste
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