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Romance "La piété filiale" 1793 Eh ! quoi ? tu pleures, ô ma mère ! Dans tes regards fixés sur moi Se peignent l'amour et l'effroi J'y vois ton âme toute entière. Des maux que ton fils a soufferts Pourquoi te retracer l'image ? Lorsque ma mère les partage, Puis-je me plaindre de mes fers ? Des fers ! O Louis, ton courage Les ennoblit en les portant. Ton fils n'a plus, en cet instant Que tes vertus pour héritage. Trône, palais, pouvoir, grandeur ; Tout a fui pour moi sur la terre, Mais je suis auprès de ma mère Je connois encore le bonheur. Un jour peut-être... (l'espérance Doit être permise au malheur) ; Un jour, en faisant son bonheur, Je me vengerai de la France. Un Dieu favorable à ton fils Bientôt calmera la tempête ; L'orage qui courbe leur tête Ne détruira jamais les lys. Hélas ! Si du poids de nos chaînes Le ciel daigne nous affranchir Nos coeurs doubleront leur plaisir Par le souvenir de nos peines. Ton fils, plus heureux qu'aujourd'hui, Saura, dissipant tes alarmes, Effacer la trace des larmes Qu'en ces lieux tu versas pour lui. A MADAME ÉLISABETH Et toi dont les soins, la tendresse Ont adouci tant de malheurs, Ta récompense est dans les coeurs Que tu formas à la sagesse. Ah ! souviens-toi des derniers voeux Qu'en mourant exprima ton frère Reste toujours près de ma mère, Et ses enfants en auront deux. | ||||||||||||
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Musique de Mme Cléry