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La Marseillaise des Blancs 1793


Allons armée catholique
Le jour de gloire est arrivé
Contre nous de la République
L'étendard sanglant est levé (bis)
Otendez vés dans quiés campagnes
Les cris impurs des scélérats?
Gle venans jusque dans vos bras
Prendre vos feilles et vos femmes.
Aux armes Poitevins! formez vos bataillons
Marchez, marchez, le sang des Bleus rogira vos sellions

Quoë ! dans gueux infâmes d'hérétiques
Ferions la loë dans nos fouiers !
Quoë ! dans muscadins de boutiques
Nous écraseriant sos leurs pieds (bis)
Et le Rodrigue (1) abominable
Infame suppôt dau démon
S'installerait on la méson
De notre Jesus adorable
Aux armes Poitevins !

Tromblez, pervers et vous timides
La bourrée dans dus partis
Tromblez ! vos intrigues perfides
Allant onfin se mettre à prix ! (bis)
Tot est levé pre vé combattre
De Saint Jean d'Monts à Beaupréau
D'Angers à la ville d'Airvault
Nos gâs ne volent que se battre
Aux armes Poitevins !

Chrétiens, vrais faits de l'Eglise
Séparez de vos ennemis
La faiblesse à la pôu soumise
Que voirez on pays conquis ; (bis)
Mais quiés citoyens sanguinaires
Mais les adhérents de Camus (2)
Quiés prêtres jureurs et intrus
Cause de toutes nos misères
Aux armes, Poitevins!
 
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Le chant des Blancs fut trouvé dans le portefeuille de Jacob Madé dit Sans Poil, chef de paroisse tué, le 16 mai 1793, dans une rencontre de patrouille. A l'exemple des républicains qui adaptaient à des paroles révolutionnaires les refrains royalistes, les Poitevins eurent leur Marseillaise et un Ça ira que l'on faisait rimer avec cahin caha

(I) Rodrigue (Antoine), évêque constitutionnel de la Vendée.
(2) Camus (Armand-Gaston), secrétaire de la Convention. C'est lui qui sollicita la vente du mobilier des émigrés, ainsi que des communautés religieuses, et proposa de déclarer Louis XVI coupable et ennemi de la Nation.
Royaliste
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