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Chant joyeux (Vivarais) 1 Vive le Roi ! c'est l'antienne chérie Qu'on répétait jadis en tapinois Mais dans ces jours d'une joyeuse vie Tout haut chacun avec transport s'écrie Vive le Roi ! Vive le Roi ! 2 Vive le Roi, dit le guerrier de France Enfin l'on a quelques moments à soi Et qui longtemps a montré sa vaillance Belles, saura vous prouver sa constance Vive le Roi ! vive le Roi ! 3 Vive le Roi, dit un docteur habile Je vais revoir le bon temps d'autrefois Tout va rester à faire dans la ville La mort aux camps n'aura plus domicile Vive le Roi ! vive le Roi ! 4 Vive le Roi, dit un juge en goguette Que le plaisir soit notre unique loi ! Que le chanoine en vidant sa burette Que la dévote à son dessert répète Vive le Roi ! vive le Roi ! 5 Vive le Roi, disent les demoiselles Que de maris vont pleuvoir à la fois Comme à l'honneur du petit dieu fidèle Guerriers viendront chanter auprès des belles : Vive le Roi ! vive le Roi ! 6 Vive le Roi ! répéteront les dames De chers époux nous rapportant la foi Retrouveront en nous constantes flammes, Ou le croiront, car ils sont bonnes âmes. Vive le Roi ! vive le Roi 7 Vive le Roi ! du beau lys on m'honore Et nul Français ne l'aime mieux que moi Je dis voyant que chacun s'en décore: Tant mieux ! l'on va chanter bien plus encore Vive le Roi ! vive le Roi ! 8 Vive le Roi ! lorsque l'on rit, l'on chante Et que l'on a ses enfants près de soi, On est content dans la troupe galante Quand un baiser rend la scène touchante Vive le Roi ! vive le Roi ! | ||||||||||||
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Le Roi était rentré à Paris le 3 mai 1814, salué par les acclamations de la foule. Aux portes de la capitale, il avait été reçu par M. de Chabrol, préfet de la Seine, entouré de douze maires. A Notre-Dame, l'abbé de la Mure l'avait harangué au nom du Chapitre :
« Dieu et le Roi, telle est notre devise; telle a toujours été celle du clergé de France dont l'Eglise de Paris se félicite d'être en ce moment l'organe. »
Notant en 1818 ses impressions, Carnot écrivait : «Le retour des Bourbons produit en France un enthousiasme universel : ils furent accueillis avec une effusion de cœur inexprimable ; les anciens républicains partagèrent sincèrement les transports de la joie commune. Napoléon les avait particulièrement tant opprimés ! toutes les classes de la société avaient tellement souffert qu'il ne se trouva personne qui ne fût réellement dans l'ivresse. »