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Fleur de Reine 1- Trois Fleurs, qu’on disait immortelles, Fleurissaient mon cœur autrefois ! Hélas ! hélas ! que ne sont-elles Encore à fleurir toutes trois… ! J’ai cueilli le Lys et la Rose, Ces deux Fleurs de Gloire et d’Amour Avec une Fleur inéclose… Mais qui devait éclore un jour ! 2- Je me croyais toujours aimée Du Peuple qui jadis m’aima : L’Envie en son cœur fut semée Et la sombre Haine y germa ! L’amour du Peuple est folle chose ; Il vient et s’en va tour à tour… J’ai vu mourir la frêle Rose J’ai vu mourir la Fleur d’Amour ! 3- La Majesté toute-puissante, Le Trône toujours respecté, Sous la tempête mugissante Tout croula, tout fut emporté ! J’ai vu pâlir dans la nuit noire L’Etoile d’Or de Saint Louis ; J’ai vu mourir la Fleur de Gloire, J’ai vu mourir la Fleur de Lys ! 4- C’est alors que la Dédaignée, La troisième et dernière Fleur, Fleurit, de mes larmes baignée, Dans le jardin de ma Douleur, Avant moi, que de Souveraines L’ont vue, un jour, éclore ainsi ! C’est la Fleur qui fleurit les Reines, Car on la nomme… le Souci ! | ||||||||||||
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Chanson de Marie-Antoinette au Temple ; musique de G. Marietti |
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